Tess domani in edicola
con lezioni di felicità

Il grande sociologo francese Marc Augé è il coach Un numero da collezione, in edicola dal 23 ottobre

Tra i protagonisti del nuovo numero di TESS, il magazine del “Como Style”, al suo quinto anniversario, dal 23 ottobre in edicola (1,70 euro + il quotidiano), dedicato al tema del futuro, c’è anche Marc Augé, il più autorevole sociologo contemporaneo. Nell’ultima pagina, dedicata al nostro “coach”, sono raccolte alcune sue riflessioni sulla felicità. Ecco la versione francese della conversazione con il pensatore.

Comment regarder le bonheur, dans un pays dégradé par Moody’s, en pleine tourmente politique, dans le contexte d’un panorama mondial qui ne manque pas de bouleversement? À son cinquième anniversaire, “Tess” choisit – pour la dernier page du magazine - comme coach, le plus grand sociologue contemporain - le français Marc Augé - pour trouver la voie du bonheur. En exclusivité à La Provincia, voici l’interview inspirée de son livre “Bonheurs du jour”, en italien “Momenti di felicità” (Cortina, 114 pages, 12 euros). Vous pouvez trouver la version italienne lundi sur le jornal.

Pourquoi on existe pour l’ l’être humain la nécessité des moments de « bonheurs malgré tout»?

Nous sommes des êtres vivants et chacun d’entre nous ressent la nécessité d’avoir une relation avec d’autres pour se sentir exister pleinement. La certitude d’exister personnellement passe par le contact avec des autres, malgré tout ce que l’on peut craindre des autres en général?

Le livre nous va offrir des pages d’un autoportrait de Marc Augé qui cherche un dialogue avec le lecteur. Mais à la fin, quels ont été les 2/3 moments de bonheur parfait dans sa vie? Quelle relation y a-t-il entre la mémoire et le bonheur ?

Je crois que l’on ne peut parler de moments de bonheur parfaits que rétrospectivement. Se souvenir peut être un moment de bonheur, malgré tout ce que nous imposent les vicissitudes de l’existence. Mes deux ou trois moments de bonheur parfait, permettez moi de les garder pour moi mais ils ont toujours en rapport avec le sens du temps: la conscience simultanée du caractère fugitif du moment et de son caractère personnel

Vous invitez à explorer les instants : un paysage, un film, quelqu’un peut nous donner des bonheurs modestes mais intenses.

Les moments de bonheur auxquels je pense ne sont pas proustiens en ce sens qu’ils ne proviennent pas d’un éblouissement fortuit, d’une rencontre à élucider; ils sont conscients et s’épanouissent par la réflexion. Pourquoi telle expérience de vie , bien modeste au demeurant, me rend-elle heureux?

En lisant « Momenti di felicità » on va a comprendre que la bonheur est lié avec l’infélicité. Elle nous disent quelque chose très vrai sur l’être humain. Pourquoi ?

Les périodes malheureuses nous font comprendre le prix des petits bonheurs dont nous nous trouvons soudain privés.

« Ce sont de bonheurs privés indépendant de tout contexte général. Quelques esprits pointilleux pourraient les appeler d’ ‘égoïstes’ ». Pensez-vous vraiment que le bonheur peut avoir aussi une ‘niveau sociale’?

Je crois que les instants de bonheur ouvrent à la conscience des autres et conduisent à la perception de ce que nous partageons avec les autres humains.

Nous vivons dans le temps des bonheurs consuméristes ou des « I like » de les « social networks ». Comment le monde cyber va changer l’expérience du bonheur ? Quel a été l’influence de l’usage d’internet sur le bonheur individuel ?

L’expérience consumériste liée aux réseaux sociaux et à Internet est une expérience que ne vit pas une bonne partie de l’humanité. Elle peut apparaître à certains comme une promesse ou une espérance. Fondamentalement elle s’appuie sur l’instantanéité et l’ubiquité ou les relations entre humains ont besoin pour s’épanouir du temps et de l’espace.

Pourquoi on peut prend conscience d’exister pleinement seul quand on vive des instants de bonheur (quand on tombe amoureux, par exemple)?

Précisément, tomber amoureux, comme on dit, c’est à la fois subir et vouloir, exister comme objet et comme sujet; donc être pleinement soi.

Vous pensez que Dieu a encore sa part dans le bonheur contemporain ?

Je pense que l’idée de Dieu n’a jamais contribué à définir un bonheur humain, sauf chez certains mystiques (Joie, joie, pleurs de joie! - Pascal) qui ont eu un parcours personnel proche du solipsisme. À mon sens, l’écart ne cessera de se creuser entre ceux qui cherchent une référence extérieure pour définir le bonheur et ceux qui s’en tiennent aux rapports exclusivement humains.

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